Dans le salon de Roman NOIR, en fond sonore, diffusé à la radio, une chanson de Charles Aznavour :
"Je vous parle de d'un temps que les jeunes de 20 ans ne peuvent pas connaître."
Posé sur la table basse, un album
En me plongeant dans la nostalgie de mon enfance, je photo qui , numéroté 129, elle était commentée d'une belle écriture ronde :
"Roman à 10 ans, chez le photographe Jean-Marie Périer, déguisé en pirate pour mardi gras. "
Le décor était composé du "Bélem " un trois mats rescapé de la Montagne Pelé en éruption en Martinique. Je portais une blouse blanche, porté à l'école, un boléro, un pantalon corsaire bleu marine et des bottes nouvellement acheté. Un furet sur l'épaule comme animal de compagnie reçu lors d'un anniversaire, un foulard rouge de grand pa, ancien marinier, noué sur la tête pour compléter le costume.
Vivant complètement le personnage que j'avais endossé, je prenais des positions d'épéiste ou de marinier, évoluant au gré de ma fantaisie. Ma soeur jumelle , décidée à ne pas rester hors du coup, en attendant son tour, rendais ma scène fictive réelle en donnant la réplique à mon personnage.
Le photographe qui avait parcouru le monde, le temps du tirage des photos, :
"Certaines peuplades comme les amérindiens natives croyaient fortement que l'appareil photo prenait l'âme des modèles."
Depuis, cette phrase me hante à chaque prise de photo... Jusqu'a ce jour, je n'ai jamais eu la preuve de la véracité de ces dires. Quand j'y réfléchi, je ne pense pas avoir changé, je me sens pareil, ressentant des sentiments.
Juste, les gens me regarde bizzarement quand il fait beau; il est vrai que mon ombre ne me suis pas aussi sagement que les autres...