Le haïku est une forme poétique d'origine japonaise, codifiée et fortement symbolique de la période Edo (1600-1880). Associé au genre, Bashō Matsuo (1644-1694) est reconnu comme le premier grand poête de l'histoire.
Au Japon, il s'agit d'un court poème sobre, épuré exprimant une saison ou un mot de saison (kigo), ce qui est
éphémère. Evocateur, intuitif, il rappel un moment de la vie, un instant de nature à travers les saisons et laisse une impression. Il comporte traditionnellement 17 mores (unité basé sur les
consonnes et voyelles brèves ou accentuées) écrits à la verticale. Transposé dans la langue française le haïku comporte 17 syllabes en 3 lignes respectivement de 5, 7, 5, syllabes. Plutôt qu'une
phrase répartie sur trois lignes, le haïku marque une césure(kireji), à la première ou deuxième ligne, en utilisant la ponctuation, en juxtaposant deux images, en associant deux idées. C'est au lecteur qu'il revient de se créer sa propre image.
Ecrit pour être lu à haute voix, le haïku ne doit pas décrire mais évoquer; il
incite ainsi à la réflexion. Il peut être interrogatif avec une question clairement posée.
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Sur une branche morte
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Les corbeaux se sont perchés
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Soir d'automne
Pour la petite histoire, tout commence avec le renga qui comprend 100 versets de 17 mores (5, 7 et 5) et de 14
mores(7 et 7) alternés. Poème produit collectivement par plusieurs auteurs, il est prisé à la Cour en fin de l’ère Heian (794 – 1185). Par la suite, au 16e siècle, c'est,
une variante le haïkaï qui prédomine. Le haïkaï (haïkaï-renga) est un poème construit de versets de 17 et de 14 syllabes comme le renga, mais il le parodie en introduisant des, jeux de mots, des
blagues vulgaires à la mode, la vie au quotidien.
Le premier verset (17 syllabes) du renga et du haïkaï est appelé hokku. Les poètes ont présenté leurs hokkus comme des poèmes indépendants. Selon la tradition, il était aussi demandé d'introduire dans le hohku un kigo (mot de saison). Le hokku seul avec un kigo est devenu une forme de poésie : le haïku.