Les annecdotes au cimetière du Père Lachaise sont inépuisables, voici quelques personnalités ou non, qui y sont enterrés, ayant été tuées, assassinées construisant la petite ou grande histoire .
Le Juge Renaud
François Renaud est né en 1923 à Lyon. Pendant la guerre
39-45, il rejoint le maquis. Juge implacable, il se fait des ennemis parmis les prévenus et ce n'est pas l'entente cordiale avec ses collègues et les policiers.
Le jeudi 3 juillet 1975, après avoir passé la soirée chez des amis, le juge Renaud regagne son domicile sur les
pentes de Fourvière, à Lyon, au alentour de 3 heures du matin. Avec son amie qui l’accompagne, le juge Renaud aperçoit trois silhouettes d'hommes, il comprend immédiatement le danger et cours se
mettre à l'abris avec son amie. Le coup de feu retentit, il est touché dans le dos, un des hommes, s'approche lui tire deux balles dans la nuque. C'est une première dans notre pays, un juge en
exercice vient d’être assassiné.
L’enquête fut considérée comme bâclée et pas moins de six juges d’instruction se succèdèrent : le non lieu est
rendu en 1992. Ses assassins n’ont jamais été retrouvés...
Pierre Overney
Né en 1948, Pierre Overney est un militant maoïste de la Gauche Prolétarienne (GP). Pour cette raison, il est
licencié des entreprises Renault. L'anniversaire du massacre de Charonne de février 1962 s'organisait; la GP distribuait des tracts, On assassine à Paris, pour la
commémoration. Le 25 février 1972 à 14 h 30, il cherchait à entrer dans l’usine avec un groupe de camarades pour inciter les ouvriers à y aller en donnant les prospectus. Les grilles de l'usine
étaient fermés pour les empécher de rentrer. L’événement eut lieu en présence de journalistes venus accompagner les maoïstes. Jean-Antoine Tramoni, agent de sécurité de Renault arrive armé,
Pierre Overney ne cède pas et l'agent de sécurité tire. Un photographe de l’APL prend des photographies dont celle du coup de feu par Jean-Antoine Tramoni qui démontre que ce n'est pas de la
légitime défence : Pierre Overney étant loin et sans arme. Les obsèques de Pierre Overney furent publiques, avec une immense foule présente.
Malek Oussékine
Malek Oussékine est né en 1962. En 1986, ce jeune français d’origine
algérienne, est étudiant. Charles Pasqua est alors Ministre de l’Intérieur et Alain Devaquet ministre délégué à l’enseignement supérieur. Un mouvement de contestation se crée autour d’un
projet de loi d’enseignement Devaquet visant sur la sélection à l’entrée de l’Université. Malek ne participe pas au mouvement des lycéens et étudiants lancé depuis le 25 novembre
1986.
Décembre 1986, peu après minuit après une soirée, il rentre au numéro 20 rue Monsieur
le Princedans le hall de l’immeuble pour se réfugier des débordements dut à une manifestation au
départ pacifique contre cette loi. Deux policiers s’engouffrent dans le hall, ils se précipitent sur Malek et le frappe avec violence. Malik est tombé, ils ont pourtant continué à frapper à coup
de matraque, de pieds. Ces coups et blessures ont entraîné la mort de Malek.
Le lendemain, Alain Devaquet, ministre délégué à l’Enseignement Secondaire, présente sa démission. Le lundi 8
décembre 1986, les étudiants défilent massivement en silence un peu partout en France. Jacques Chirac, le premier ministre de l’époque, retire ce projet de loi. Les deux policier ont comparu
devant la cour d’assise de Paris trois années plus tard . Il furent condamnés le 28 janvier 1990, respectivement à cinq ans et deux ans de prison avec sursis. Leur administration de tutelle ne
prit aucune sanction notable à leur égard, le premier fut mis en retraite anticipée, le second fut simplement muté à un autre poste.
Nicolas Lallemand
Nicolas Lallemand est né en 1787. Etudiant en médecine, il fut tué par un
garde royal lors des troubles qui éclatèrent à Paris le 13 juin 1820 suite aux modifications de la loi sur les élections. De nombreux ouvriers du faubourg Saint-Antoine rejoignent la
manifestation à l’occasion des obsèques de Nicolas Lallemand. Son tombeau, fut érigé par l’Ecole des beaux-arts, l’Ecole de Médecine et l’Ecole de Droit et de
Commerce. Plus de quatre mille jeunes gens suivirent le cortège funèbre de Nicolas Lallemand.
Le mime Debureau, fut inculpé d'assassina sans préméditation. En effet, suite à une remarque insultante
lors de sa représentation, il donna des coups de cannes, finalement meurtrières, à l'offenseur.
Les frères Rosselli
Carlo et Nello Rosselli naquirent dans une famille juive aisée de tendance républicaine. Les familles du père
comme celle de la mère, étaient politiquement très actives en Italie. Les frères Rosselli luttaient contre le fascisme. Nello et Carlo Rosselli ont été arrêté et condamné à la prison. En
1936, la Guerre civile espagnole éclata, les Rosselli y furent actif au sein des forces républicaines. Par la suite, de Paris, Carlo publia des articles dans
lesquels il proposait une unité d'action de tous les antifascistes.
En juin 1937, Carlo et Nello Rosseli séjournèrent à Bagnoles-de-l'Orne. Le 9 juin, les deux frères furent tués
par des cagoulards certainement sur ordre de Mussolini. Le double homicide est organisé par l'ingénieur François Métenier.
Selon le procès qui s'est tenu à Paris en octobre 1948 à Paris, ils ont été assassinés par un commando de neuf
militants dont Jean Filliol condamné à mort par contumace, puisqu'ayant fui en Espagne après la Seconde Guerre mondiale; il y devient co-directeur d'une filiale de l'Oréal.
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