Tel le vent qui nous emporte ici et là, le blog propose des sujets pour les curieux de tout et de rien. Il y a toujours quelque chose à apprendre.
où les livres que j'y ai emprunté sont à l'origine de mon questionnement sentimental.
Pourtant mon nom NOIR n'est pas dès plus auspicieux, il est vrai que mon prénom Roman prête plus à la rêverie, au romantisme. Quand je me regarde de la tête au pied, cheveux châtain ondulés légèrement bouclés, un corps élancé, des yeux en amande couleur noisette, je me vois comme une personne ordinaire.
Je suis la réincarnation d'un et amant de la plus insaisissable créature que j'ai connu.
Nous nous séparions après de trop brèves retrouvailles et nous nous retrouvions emplis de désir l'un pour l'autre. Nous nous disputions, nous nous réconcilions sans tarder; le temps nous manquait... J'aimais chez elle son côté mystèrieux, son charme de femme fatale, sa spontanéité, son franc parler. Elle revendiquait son indépendance, elle aimait s'ammuser et les challenges. Je l'avais rencontré à Moscow dans une cave de jazz. Dans la lumière tamisée et la fumée des cigarettes elle était apparue presque irréelle.
Recevoir ses lettres pendant que je me trouvait sur les champ de batailles me donnait la force pour survivre. Etant blessé, elle s'était empressée de me rejoindre sous les tirs d'obus ennemis. Parfois je la retrouvais auprès d'un homme ou même au milieu, si familière, que mon coeur devenais feu. Je ne pouvais refouler ma possessivité et je l'empoignais pour l'emmener hors de la salle; elle me suivait tout en sortant de manière théatrale.
Elle fut arrêté à la gare Saint Lazare, le 13 février 1917, me laissant seul... J'appris par les journaux qu'elle était accusée d'espionnage. Je pouvais lire sur les manchettes :
a vendu la France"
"La Javanaise n'a pas fini de danser"
J'ai été appellé à la barre pour témoigner lors de son procès :
-Je jure de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité.
La dernière chance, emplorer la grâce présidentiel ne fut pas aggréé. En lisant ces phrases, mes larmes coulèrent sur mon visage...
Je fermais la dernière page du manuscrit.