Tel le vent qui nous emporte ici et là, le blog propose des sujets pour les curieux de tout et de rien. Il y a toujours quelque chose à apprendre.
Le cimetière du Père
Lachaise est un lieu chargé d'histoire, riche en architecture funéraire, au détour des chemins, dans les allés gémométriques, l'oeil est attiré par des
découvertes.
Si le Père Lachaise m'était raconté
Au Moyen Âge, des sept collines de Paris,l'une d'elle, appelée Champ-l'Évêque, appartenait à l'évêque de Paris. Deux siècles plus tard, le terrain deviens un lieu de repos, de convalescence des Jésuites. Le roi Louis XIV étant venu sur ces terres la colline fut appelée Mont Louis. La plus illustre personnalité de ce lieu fut, le confesseur du roi de France Louis XIV, François d'Aix de La Chaise (1624-1709), plus connu sous le nom du Père La Chaise. Napoléon Bonaparte, alors consul, décréta que « chaque citoyen a le droit d'être enterré quelle que soit sa race ou sa religion ». De plus, la loi, de 1765, interdit les cimetières en ville pour raison d'hygienne et de santé, le cimetière des Innocents fut donc fermé en 1780. Au début du XIXe siècle furent ainsi créés plusieurs nouveaux cimetières en dehors des limites de la capitale, dont le cimetière de l'Est.
Le 21 mai 1804 (1er Prairial an XII), le cimetière fut officiellement ouvert par l'inhumation d'Adélaïde Paillard de Villeneuve, âgée de cinq ans, fille d'un porte-sonnette du faubourg Saint-Antoine. Mais les Parisiens (la bourgeoisie) ne voulaient pas se faire enterrer sur des hauteurs, en dehors et loin de Paris, dans un quartier réputé populaire et pauvre. En 1804, le cimetière ne comptait que 13 tombes. Les années passèrent sans augmentation significative du nombre d'inhumation. En 1817, la mairie de Paris décida d'organiser le transfert des dépouilles de célébrités telles qu'Héloïse et Abélard, ainsi que Molière et La Fontaine. Ce formidable coup de publicité fit sont effet : en 1830, on décomptait 33 000 tombes. Le Père-Lachaise connut, par la suite, cinq agrandissements : en 1824, 1829, 1832, 1842 et 1850. La superficie passa des 17 hectares 58 ares (175 800 m²) initiaux à 43 hectares 93 ares (439 300 m²) pour 70 000 tombes, 5 300 arbres, une centaine de chats, un dortoir d'oiseaux et deux millions de visites. Son essor sera malheureusement lié à l’épidémie de choléra de 1833.
Architecture au Père Lachaise
Le cimetière de l'Est fut construit sur les 17 hectares du Mont-Louis, acheté par le préfet de la Seine. Sa conception fut confiée à l'architecte néo-classique Alexandre Théodore Brongniart en 1803. Brongniart le concevra comme un immense jardin à l'anglaise, aux allées accidentées, pourvues de végétaux variés (arbres et plantes) et mélangés aux sépultures : la nature, le romantisme dans un cimetière. C'est un lieu où étrangement, les morts cohabitent, cotoient les vivants. Ce cimetière deviendra un lieu de verdure où il fait bon de se balader.
La chapelle ainsi que le portail principal (boulevard de Ménilmontant) furent conçus dans un style néoclassique entre 1823 et 1825. La plupart des monuments du « Quartier des Maréchaux d'Empire » furent exécutés par David d'Angers. En mai 1871, lors de la Commune de Paris, le cimetière fut le témoin de la guerre civile : les Fédérés et les Versaillais, les Allemands de l'autre. Le mur au sud du cimetière où furent fusillés les Fédérés prit le nom de mur des Fédérés. En 1894, débutèrent les travaux du columbarium-crématorium, dans un style néo-byzantin. et le monument aux morts d'Albert Bartholomé acheté par la Ville de Paris est installé en 1895.
A venir, dans l'épisode plein de guest star d'un des plus prestigieux cimetière Le père Lachaise 2