Tel le vent qui nous emporte ici et là, le blog propose des sujets pour les curieux de tout et de rien. Il y a toujours quelque chose à apprendre.
Les paroles de Kalonkadour nous emmènent dans l'univers magique propre à la Bretagne. La mélodie reprise pour Kalonkadour est Planxty Irwin, un air irlandais de Turlough O'Carolan, composé sans doute après la guerre d'Utrecht en 1713, car les paroles originales parlent d'un Colonel Irwin qui a été shérif dans la région de Sligo à la même époque.
Kalonkadour Tri Yann (Café du bon coin-1983)
Au bord du lac de Kalonkadour
J'ai vu la harpe aux cordes rouillées
Le marronnier cacher la vipère
La pluie brûlante en larmes tomber
J'ai vu la vague souiller la terre
J'ai vu deux filles aux seins desséchés
Et leurs enfants nus que le froid lacère
Au bord du lac de Kalonkadour
Au bord du lac de Kalonkadour
J'ai vu la mouette en corbeau changée
L'air du matin plus lourd que l'ébène
Le rossignol en aigle enchanté
J'ai vu la boue jaillir des fontaines
Fleuve de sang des forêts gicler
Entendu le chant de cent mille sirènes
Des fonds du lac de Kalonkadour
Au fond du lac de Kalonkadour
J'ai vu le miel couler du glacier
La goutte d'eau gelée par l'aurore
Faire éclater plus de mille rochers
Le coudrier se faire lance d'or
J'ai vu des rois de chiens enfantés
Et j'ai vu des chênes plier alors
Au fond du lac de Kalonkadour
Au fond du lac de Kalonkadour
J'ai vu l'oiseau en flûte enchanté
J'ai vu tomber du buisson l'épine
L'épée d'ajonc pourfendre l'acier
J'ai vu Janus que le cerf domine
J'ai vu le rat en goéland charmé
Et en vierge alors enchantée l'hermine
Au fond du lac de Kalonkadour
J'ai vu fleurir la harpe d'amour
Au fond du lac de Kalonkadour